Foire aux questions

Il s’agit vraisemblablement d’un conocybe (Conocybe apala, synonyme Conocybe lactea). Cette espèce pourrait être toxique, mais là n’est pas la question. Plusieurs espèces différentes de petits champignons peuvent pousser sur la pelouse, surtout lorsqu’elle est bien arrosée. Or, parmi ces différentes espèces, certaines sont toxiques, d’autres pas. Il faut donc toutes les éviter.

Concernant le champignon actuel, il vient souvent en abondance sur les pelouses nouvellement installées et qui ne manquent pas d’eau. On suspecte ce conocybe d’être toxique s’il est consommé, mais c’est peu documenté. On peut recommander de ne pas consommer ce champignon, mais cela vaut pour tous les champignons qui poussent sur la pelouse. Il y a des exceptions; dans le cas de certaines espèces comestibles quand on peut les identifier avec certitude.

Il n’y a pas de méthode simple pour éliminer le champignon. Aucun traitement ne serait efficace. Ce champignon ne cause pas de dommage à la pelouse et disparait aussi vite qu’il est apparu.

Surveiller les enfants pour qu’ils ne mangent pas ces petits champignons. Enlever les champignons peut être fastidieux; et puis avec la pluie, ils reviendront probablement.

Toutes les connaissances acquises sur les propriétés nutritives, toxiques ou hallucinogènes des champignons sont le résultat des multiples essais et erreurs faits par les humains. Depuis la plus haute antiquité, les champignons ont intrigué les hommes. Nos lointains ancêtres qui vivaient de cueillette et de chasse avaient déjà dû essayer de les consommer, à leurs risques et périls. Heureusement, aujourd’hui, il existe de nombreux ouvrages sur les champignons qui mentionnent la comestibilité de ceux-ci; encore faut-il pouvoir au préalable bien les identifier.

l'Armillaire ventru (Catathelasma ventricosum (Peck) Singer [syn. : Biannularia ventricosa (Peck) Pomerl.]) et le Tricholome à grand voile (Tricholoma magnivelare (Peck) Redhead) font partie de la même famille, soit les Tricholomatacées, et ils se ressemblent assez sur les plans de la taille et de la morphologie. Par contre, on les distingue facilement par leurs lamelles. Celles de l’Armillaire ventru sont décurrentes tandis que celles du Tricholome à grand voile (Matsutake) sont adnées ou émarginées. Pour les appeler « cousins », il faut avoir un sens familial assez développé, car ils appartiennent à deux genres de Tricholomatacées bien différents.

        Armillaire ventru                   Tricholome à grand voile
 

Ce que l’on nomme Armillaire est en fait un complexe d’espèces qui sont saprophytes ou parasites. Armillaria ostoyae et Armillaria mellea font partie de ce groupe.

Bien que pathogène pour plusieurs essences forestières, l’Armillaire est un champignon que l’on trouve fréquemment chaque année dans les forêts du Québec. La maladie qu’il cause, lorsque c’est le cas, est le pourridié-agaric. Ce champignon ne semble pas mettre en péril les boisés mixtes, mais il est bien connu qu’il ralentit la croissance des arbres, sans les tuer.

Suggestion de lecture : http://scf.rncan.gc.ca/publications?id=16682

Chaga est le nom vernaculaire utilisé par certains pour désigner le Polypore oblique (Inonotus obliquus).

Considéré par certains comme ayant des propriétés médicinales, il fait l'objet de plusieurs études cherchant à vérifier ses réelles vertus.

En savoir plus: https://fr.wikipedia.org/wiki/Inonotus_obliquus

L’Amanite des Césars (Amanita caesarea) est une espèce européenne; on ne la trouve pas dans l’Est de l’Amérique du Nord. Ici, on trouve l’Amanite de Jackson (Amanita jacksonii) qui a un chapeau plus rouge, une marge plus longuement sillonnée et une stature nettement plus élancée (comparez-la avec l’A. caesarea des livres européens).

Voici quelques renseignements pouvant vous être utiles !
– Champignon jaune-soufre, à lamelles.
– Les champignons ne semblent pas rattachés à la plante.

Il s’agit sans doute de la lépiote jaune ou lépiote de Birnbaum (Leucocoprinus birnbaumii), qui croît assez souvent dans les terreaux horticoles en compagnie de plantes tropicales. Ce champignon non comestible est sans danger pour la plante ou pour les animaux de compagnie. Il va finir par mourir de sa belle mort.

Il n’existe pas de produit pour lutter contre cet envahisseur de vos plantes d’intérieur.

Complément (en anglais): http://botit.botany.wisc.edu/toms_fungi/feb2002.html

Le phénomène dont il est question ici nous est signalé presque chaque année. Le champignon le plus souvent en cause est la Psalliote des trottoirs (aussi nommée Agaric des trottoirs), Agaricus bitorquis de son nom scientifique. Ce que vous voyez ne représente qu’une petite partie du champignon. En effet, le mycélium (la partie non visible constituée de petits filaments très fins) est largement répandu dans le sol où le champignon trouve sa nourriture sous forme de matière organique en décomposition. Tout ceci est normal et ne pose pas de problème… en général.

Dans ce cas-ci, le mycélium s’est répandu sous l’asphalte. Lorsque les conditions d’humidité sont favorables, le champignon forme ses organes de reproduction (c.-à-d., les champignons que vous apercevez). Pendant leur croissance, ces « fructifications » exercent suffisamment de pression pour soulever l’asphalte, un matériau plutôt malléable. On n’a, par contre, jamais vu ces champignons soulever des pavés unis.

Le plus souvent, ce champignon se développe dans les endroits où le sol est piétiné, comme les terrains de jeu, les parcs, les bords de sentier ou de trottoir. Il apprécie également, de toute évidence, le sol sous l’asphalte. Nous ne connaissons pas de moyen facile de se débarrasser de ce champignon. Tous les produits chimiques sont déconseillés à cause de leur effet néfaste sur l’environnement et la santé humaine.

Par ailleurs, il est certain que le mycélium occupe un vaste espace souterrain et s’étend beaucoup plus loin que l’endroit où les champignons surgissent. Il est donc difficile à circonscrire.

Il n’y a pas de solution simple, si ce n’est de réparer l’asphalte ou de le remplacer par un matériau moins malléable. Par ailleurs, comme les champignons ont besoin d’eau pour se développer, les interventions qui réduiraient le taux d’humidité du sol sous l’asphalte pourraient limiter efficacement le développement du mycélium.